Valérie GRASCHAIRE et Pierre-Alain GOUALCH se connaissent et jouent ensemble depuis bientôt 10 ans. Cette déjà longue collaboration artistique a développé en eux une complicité musicale d'une rare intensité. Lorsqu'ils ont décidé de travailler en duo sur un répertoire de Thelonious MONK c'était d'abord pour un unique concert, mais l'accueil du public pour cette performance et le plaisir qu'ils ont eu à la réaliser n'a pas laissé insensible Bernadette MEYER la productrice du label EMD, qui a rapidement su les convaincre de fixer ce projet sur un album.

Cette commande a été pour Pierre-Alain l'occasion de se replonger dans la musique d'un compositeur qui l'a toujours fasciné et influencé. Après quelques mois de préparation qui ont permis de peaufiner les arrangements réalisés par le pianiste, ils se sont donc donnés rendez-vous dans un temple de la musique à Nancy, la Salle Poirel. Ce magnifique bâtiment récemment rénové avait le double avantage de posséder une acoustique exceptionnelle et d'abriter un des rares Steinway Grand Concert de Lorraine. Un piano que Pierre-Alain avait déjà utilisé pour les albums "The Duke and Us" et "The Piano, Inside And Outside" réalisés avec l'ORJL (Orchestre Régional de Jazz de Lorraine).

Voici les sentiments inspirés à François Postif (Journaliste, écrivain, auteur de "Blue Monk" en collaboration avec Jacques Ponzio 1995, éditions Actes Sud), à l'écoute de la maquette de "Honky Monk Woman" (texte qui sera imprimé sur la pochette de l'album…)

…"Le compact que vous venez d'acquérir, s'est fait sous osmose : avec une chanteuse "fan" de Monk, Valérie Graschaire, née en 1966 à Metz, nancéienne d'adoption, tout comme P.A. Goualch. Sur des paroles américaines et françaises, elle s'exprime avec énormément de sensibilité et de tendresse magnifiquement soutenue par Pierre-Alain. A ce sujet, j'aimerais faire remarquer que si Monk s'était approprié quelques bluettes de Broadway pour les habiller d'un authentique climat monkien, le soliste Pierre-Alain n'imite pas Monk mais le fait pénétrer pour notre plus grand plaisir, dans son jeu. Bref cette réunion naturelle entre deux monkiens inconditionnels nous fait toucher de l'oreille que toutes les compositions de Monk , si elles avaient été mises en chansons, auraient pu facilement faire des "tubes". C'est une "évidence" et ce duo tout imprégné de cette admiration commune pour l'unique Mélodious Thonk en est une brillante démonstration."

Depuis la sortie de l'album (mars 2001) Le DUO a donné une quarantaine de concerts  devant un public curieux (de la "prétention" de réinterpréter Monk)  mais  toujours conquis par l'intelligence, la profondeur,  l'humour et la liberté que le jazz autorise et exige de ses serviteurs les plus talenteux…

Précision essentielle : Le duo se présente également, très souvent en quartet avec Diégo Imbert à la contrebasse et Franck Agulhon à la batterie !